Oyez oyez braves gens (et gentes)
Plus trop de posts sur le blog, qué pasa ? Et bien en fait, justement si, tout va bien ! Je suis toujours en Nouvelle-Calédonie et bien vivant, malgré les nombreuses plongées avec les requins, invasions d’asticots à l’appart, soirées interminables dans nos bars préférés (les seuls en fait… ;), randonnées diverses et mon essai au VTT descente.
Oui, justement je vais vous raconter ce dernier point, le VTT. Parceque la Nouvelle Calédonie, c’est des belles plages de sable blanc, un lagon turquoise plein de tortues et de requins, des îlots et des noix de cocos. Mais ca, je vous le raconterai une autre fois, en vidéo si l’envie m’en dit :).
Donc voilà. Ça y’est, après ma très mauvaise mésaventure à CoperBeech où je m’étais fait piquer mon VTT (août dernier, mais désolé ça marque!), j’ai craqué en Avril, je me suis racheté un VTT. Tout neuf, 27″5, ça ne me ressemble pas tout ça ! Mais c’est un semi-rigide, jaune pétant, là on retrouve le retour aux sources (souvenez vous ce cannondale F300 !). Ce superbe vélo flambant neuf m’avait jusque récemment servi uniquement à aller faire l’andouille sur le bord de mer… Je me suis inscrit au club de VTT local, VTT Passion, où j’ai été rapidement été invité à une “sortie test” afin d’évaluer mon niveau. Petit tour dans le Sud de l’île, le niveau et la convivialité de cette sortie m’ont suffit à me convaincre. Une licence plus tard et un échange d’astreinte du travail, et c’est partit pour 3 jours de VTT dans le Nord.
Je n’étais pas certain du programme, on m’a vendu par email une traversée de la grande terre, je me suis dit que ça devait être intéressant, bah en fait c’était carrément costaud ! Au programme 32km 1400m de déniv le premier jour, 23km 1000m de déniv le second, et 1600m de déniv pour 67 km !!
Autant dire que vu le peu d’entrainement depuis 2 ans, ça s’annonçait sport. Qu’à cela ne tienne on part le Vendredi soir pour Koné, 4H de route au Nord de Nouméa, pour dormir chez Dominique et Fabienne, participant également à la sortie. On est super bien reçus avec Laurent (mon co-voitureur) et après une courte nuit (le réveil de Dominique a été dur à 5H30 !!) on rejoint le reste du groupe. Certain sont à cheval ou à pied, et le ravito est assuré par 4×4. Ce dernier est blindé, avec une remorque, car nous sommes 24 participants !
Premier jour un petit peu de portage, mais rien de bien méchant comparé aux plans galères avec le CAF de Lyon ;) Il y a de bonnes descentes et les paysages sont variés, on déloge pas mal de cerfs à débouler à 200 à l’heure. On rejoint le groupe qui est à cheval pour le pique nique au bord d’une rivière.
Le soir arrivée au campement, qui est à 5H de 4×4 de notre départ. Et vu la piste (on en a emprunté une partie à VTT) ça devait être sport, entre les traversées de rivière, les ornières etc… L’endroit où nous restons est en fait une grande cabane faite de bois et de tôle, toute ouverte, avec lits superposés fais maison, un petit coin toilettes et douche (avec un chauffe eau au bois svp!).Au menu du soir cerf fraîchement chassé, rhum arrangé et convivialité. J’essaie tant bien que mal de retenir les noms de tout le monde. Ça me change de rester avec des gens qui sont établis depuis longtemps sur le territoire. Et surtout avec qui on a une passion commune :)
Le lendemain matin, les jambes piquent un peu, qu’à cela ne tienne je me fais embarquer dans un petit groupe pour une reconnaissance. Là encore rien de galère, ça roule ! On passe sur quelques propriétés de Calédoniens, occupés à dépecer les cerfs chassés dans la nuit. Oui, le sport officiel ici c’est la chasse au cerf, ce sont des nuisibles en Calédonie. D’ailleurs, ici ça ne rigole pas avec la notion de propriété privée. Comme nous passons sur des terres privées, il est obligatoire d’appeler les proprios pour les prévenir de notre venue…
Le soir rebelote, repos, dépeçage et cuisine des cerfs chassés pendant la journée pour ceux qui ne sont pas allé rouler. Une autre équipe est partie pêcher des poissons, une anguille et des crevettes dans la rivière. On a plutôt bien mangé :)
Et pour notre dernier jour, les fameux 67 km pour rentrer à Koné, de l’autre côté de la grande terre. Heureusement le terrain est bien roulant, donc pas de soucis avec le semi-rigide. On se prend une ou deux descentes vraiment sympa de plusieurs km, on traverse des rivières et on mange de la poussière sur les pistes qui nous ramènent tout doucement vers la civilisation.
De retour à Koné, le 4×4 a mis cette fois-ci moins de temps que nous, on récupère nos affaires et malgré la fatigue (surtout pour moi !) on se dit au revoir dans la bonne humeur. Faut dire que j’ai pas mal tiré la langue sur les derniers 15 km !
Un weekend bien remplit, et une bonne fatigue pour rentrer au boulot le Lundi matin. Il n’y a que ça de vrai !